Révolution dans les écoles marocaines : Une réforme basée sur la recherche porte ses fruits

(Crédit photo : Hiroyoshi Urushima)

En 2022, le Maroc a décidé de réformer profondément son éducation. Dès l’année suivante, il a mis en place le plan « Écoles pionnières », basé sur des idées nouvelles et des méthodes efficaces utilisées dans d'autres pays.L'instauration d'une culture de l'évaluation rigoureuse et la modernisation des infrastructures scolaires complètent ce dispositif ambitieux.

Comme le souligne L'Express, la phase initiale de ce plan a ciblé 626 écoles volontaires, baptisées « pionnières », sur les 8 000 que compte le pays. Cette stratégie progressive permet d'évaluer l'efficacité des mesures mises en œuvre et de les ajuster si nécessaire avant une généralisation à l'échelle nationale.

Parmi les approches clés de cette réforme figure la méthode « Teaching at the right level » développée par l'ONG indienne Pratham. Elle consiste à évaluer précisément les compétences de chaque élève en début d'année, notamment en lecture et en calcul, afin de constituer des groupes d'apprentissage adaptés à leurs besoins spécifiques et de les accompagner vers des paliers de maîtrise supérieurs. Cette approche personnalisée fait écho à des initiatives similaires observées à l'étranger, témoignant d'une prise de conscience globale de l'importance d'un enseignement ciblé.

Le Maroc a également intégré la méthode de « l'enseignement explicite », qui met l'accent sur la vérification de la compréhension des leçons avant de progresser vers des concepts plus complexes. Cette approche favorise une acquisition solide des connaissances et une autonomie croissante des élèves. L'idée était de former les enseignants de manière progressive, en s'appuyant sur la pratique pour qu'ils acquièrent eux-mêmes des automatismes grâce à des supports clairs et structurés, ce qui représente un gain de temps considérable.

Un autre élément central de cette réforme est le suivi régulier des progrès des élèves à travers des « livrets de compétences ». Un système de vérification aléatoire a été mis en place pour garantir l'objectivité des évaluations réalisées par les enseignants. « Progressivement, le Maroc a instauré une véritable culture de l'évaluation. Les résultats obtenus ont eux-mêmes été validés par des laboratoires internationaux indépendants reconnus.

Ces efforts concertés ont déjà produit une amélioration des résultats au niveau de l'enseignement primaire. Fort de cette dynamique positive, le Maroc ambitionne de progresser significativement dans le classement Timss d'ici 2027 (une étude comparative qui mesure le niveau des connaissances scolaires des élèves de CM1 et de 4e en mathématiques et en sciences). La détermination à transformer le système éducatif pour l'avenir de ses jeunes est palpable.

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